La mise en place de correspondants en classe de langue n'est pas une idée nouvelle. Elle a lieu à tous les niveaux de notre système éducatif et autour de plusieurs thèmes : langues vivantes bien sûr mais également expériences scientifiques ou activités culturelles croisées par exemple. Que cette correspondance soit le fait de l'enseignant pour l'ensemble de sa classe ou d'un apprenant de manière individuelle, plusieurs organismes et sites proposent de mettre en relation des individus sur diverses thématiques.
En classe de langue, les échanges linguistiques et culturels ont longtemps été mis en place via une correspondance postale classique puis ils ont évolué vers des échanges d'emails voire même par une collaboration synchrone par le biais de diverses plateformes sur Internet (Mozer, 2014), le tout menant, ou non, à un voyage linguistique.
Cette communication se propose d'examiner la mise en place d'une collaboration asynchrone avec plusieurs groupes d'étudiants de L1, L2 et L3 de l'Université de Toulouse III Paul Sabatier (département Techniques de commercialisation de l'IUT A), France et de l'Université de Boulder, Colorado, USA.
Mise en place depuis janvier 2020, cette collaboration a connu plus d'un obstacle dans sa mise en œuvre. Tout d'abord, l'éloignement géographique (8 à 9 heures de décalage horaire) ne permet pas l'organisation de séances en synchrone. Par ailleurs, La pandémie mondiale a eu pour conséquence la mise en place d'un enseignement à distance puis hybride des deux côtés de l'Atlantique mais pas sur le même rythme. Il a donc fallu à ce projet une constante adaptation.
Néanmoins, nous avons voulu déterminer si ce type d'échanges virtuels avait une valeur ajoutée tout autant pour les enseignantes que les apprenant/e/s et de quelle(s) nature(s) (Sockett G. et Kusyk M., 2013).
Nous exposerons donc dans un premier temps le cadre de cet échange (type de public, taille des groupes, types de travaux proposés, mise en place technique, etc). Dans un second temps, nous chercherons à déterminer, grâce à une enquête qualitative (le petit nombre d'enseignantes et d'apprenant/e/s concerné/e/s s'y prêtant), les apports tant linguistiques que culturelles de ces échanges en les croisant avec les attentes de départ des enseignantes. Enfin, nous proposerons une remédiation et un prolongement du travail amorcé pour permettre à ce processus de prendre une vitesse de croisière sur une mer, nous l'espérons, plus calme en 2022.
Mozer M. (2014). Social Network-Powered Education Opportunities (Teen's Guide to the Power of Social Networking), New York: Rosen Classroom.
Sockett G. et Kusyk M. (2013). L'apprentissage informel en ligne : nouvelle donne pour l'enseignement-apprentissage de l'anglais. Cahiers de l'APLIUT, 32,(1), https://journals.openedition.org/apliut/3578
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